Oui, cela importe. La première analyse doit être effectuée après la date de départ de l’entreprise mais avant la première utilisation de l’eau et la seconde, à un autre moment durant la saison. L’intention de cette exigence est de réduire le risque de contamination du produit en s’assurant que l’eau est potable avant la première utilisation, et que la potabilité soit maintenue au cours de la saison.
Selon les définitions du glossaire :
« Date de départ : Il s’agit du jour 0; rien n’a encore eu lieu. Remarque : Les analyses d’eau doivent être effectuées après la date de départ. »
« Avant la première utilisation: Avant que l’eau ne soit utilisée pour la première fois en saison sur les fruits et légumes, les mains, l’équipement, les fournitures d’emballage, etc. Les résultats d’analyses d’eau doivent démontrer que celle-ci est potable avant qu’elle ne soit utilisée. L’analyse doit être effectuée le plus près possible du moment où l’eau sera utilisée pour la première fois, jusqu’à un maximum de 60 jours avant la première utilisation. Remarque : Si un événement ou une activité qui pourrait affecter la potabilité de l’eau (par ex., entretien de la tuyauterie/pompe, fuite du réservoir de stockage, changement dans la couleur/l’odeur/la turbidité, etc.) survient après que l’analyse a été effectuée (par ex., entre l’analyse et la récolte/emballage/remballage/commerce en gros, etc.), une nouvelle analyse est effectuée. Remarque : pour les exploitations en opération toute l’année, vous devez effectuer deux analyses par cycle de 365 jours. »
« Eau potable : Eau répondant aux paramètres établis par les Recommandations pour la qualité des eaux au Canada en matière d’eau potable (c.-à-d. dont les paramètres microbiologiques sont de 0 coliformes totaux et de 0 E. coli). »
Les entreprises doivent d’abord identifier leur date de départ et la consigner au début de leur Guide de salubrité des aliments CanadaGAP sous « Renseignements sur l’exploitation ». Les entreprises en opération toute l’année qui n’ont pas de pause/d’interruption dans leurs activités au cours de l’année doivent choisir une date de départ qui correspond le mieux à leurs processus et à leur(s) utilisation(s) de l’eau.
Ensuite, l’entreprise doit identifier les informations suivantes :
- toutes les sources d’eau utilisées (c.-à.-d. municipale, eau du puits et/ou eau de surface)
- les systèmes d’eau internes en place (par ex., réservoirs de stockage, traitement de l’eau, systèmes de recirculation, équipement de lavage/rinçage, etc.)
- comment l’eau est utilisée (par ex., nettoyage, lavage de mains, rinçage final, refroidissement à l’eau, etc.)
- quand débutera chaque utilisation de l’eau
Ces informations doivent être consignées sur le registre F Évaluation de l’eau (pour le convoyage et le nettoyage).
Maintenant que la date de départ et la date de la première utilisation ont été établies, l’entreprise peut déterminer où et quand prélever les analyses d’eau avant la première utilisation. Les entreprises doivent garder à l’esprit les critères en place (après la date de départ mais avant l’utilisation ET au plus 60 jours après la première utilisation). Pour les entreprises en opération toute l’année, puisqu’il y a une utilisation continue de l’eau, elles doivent effectuer l’analyse avant la première utilisation immédiatement après leur date de départ choisie.
Remarque : Si l’échantillonnage composite est utilisé pour plusieurs utilisations de l’eau, il est important de prêter attention aux dates de « première utilisation ». Si les dates de « première utilisation » des utilisations individuelles de l’eau sont espacées plus de 60 jours, l’échantillonnage composite ne peut pas être utilisé.
La deuxième analyse peut être faite à un autre moment au cours de la saison, pour s’assurer qu’il n’y a pas eu de contamination et que l’eau est toujours potable. Il est recommandé de l’effectuer à mi-saison, mais tout dépend de la longueur de la saison, de l’occurrence d’une dérogation (par ex., un risque survient par rapport à la source d’eau, des modifications sont apportées aux processus ou à l’équipement), des pratiques utilisées, etc.
Afin de répondre aux exigences, les résultats des analyses doivent confirmer si l’eau est potable. Si les résultats indiquent que l’eau n’est pas potable, l’entreprise doit mettre en œuvre des mesures correctives et effectuer une nouvelle analyse d’eau pour confirmer que les mesures ont corrigé le problème.
Il est recommandé que les analyses d’eau soient complétées à mi-parcours de la fenêtre d’échantillonnage acceptable pour éviter de dépasser les 60 jours de la période avant la première utilisation en cas de changement du calendrier prévu, et pour laisser le temps de mettre en œuvre les mesures correctives et de refaire une analyse si nécessaire.
Exemples du déroulement des analyses d’eau
Exemple 1 : Une entreprise produit des bleuets. Le 18 mars, l’entreprise applique un produit chimique à usage agricole, soit la première activité agronomique pour la saison en cours. L’eau du puits est utilisée pour nettoyer l’équipement du site de production et l’eau n’est pas traitée ni stockée. Le producteur prévoit que les baies seront prêtes à être récoltées la première semaine de juillet. Chaque année, les récolteuses sont lavées le 25 juin. La saison des bleuets se déroule jusqu’à la mi-septembre.
Selon les informations connues et la saison prévue, à quoi ressemblerait le plan des analyses d’eau? Date de départ : le 18 mars Analyse d’eau avant la première utilisation – fenêtre d’échantillonnage acceptable : du 26 avril au 24 juin. |
Exemple 2 : Un vaste entrepôt de pommes fonctionne toute l’année. L’entreprise a choisi le 1 er août comme date de départ. L’eau du puits sert uniquement au lavage de mains des employés.
Date de départ : le 1 er août Analyse avant la première utilisation : Date d’échantillonnage recommandée les 1 er et 2 août (entreprise en opération toute l’année donc, l’analyse doit être prélevée immédiatement puisque les employés utilisent déjà l’eau). |